Peut-être es-tu : entrepreneur·se (aux mille bonnets de bain¹), communicant·e, ou créateur·rice. Et si tu as cliqué sur cet article, c’est certainement qu’on partage la même problématique → trouver des idées de contenu.
Après avoir écrit plus d’une centaine de newsletters et articles, j’ai remarqué au fil du temps ce qui pouvait m’aider à amorcer mon processus créatif.
Voici donc 5 tips.
1. puise ton inspiration dans le contenu que tu consultes ou ton expérience
Voici en vrac quelques moments où je peux puiser des idées d’angles, de portraits, de newsletter, etc. :
→ Quand j’écoute des podcasts.
→ Quand je traîne sur des forums.
→ Quand je regarde des documentaires.
→ Quand je lis des livres pour faire ma veille. (Ou non.)
→ Quand j’entends des gens discuter dans le train ou au café.
→ Quand j’échange avec quelqu'un autour d’un sujet spécifique.
Pour (essayer) de m’aider à retenir mes idées dans ce cas, je garde mon carnet ou mon téléphone à portée de palme. Après reste le défi de décrypter mes notes des heures / jours / semaines plus tard. (Alors que tout paraissait clair comme de l’eau de roche au moment de l’écriture …)
2. prends le temps de sortir de ta bulle de filtre
Avec l’économie de l’attention, les algorithmes sont codés de telle sorte qu’on passe le plus de temps possibles sur les réseaux.
Pour ce faire, deux solutions :
En nous exposer à des contenus qui valident notre vision du monde.
On appelle ça, le biais de confirmation. (Si tu veux briller en soirée, voici une info supplémentaire : c’est un professeur américain – Cialdini – qui a théorisé ce concept dans son livre Influence et manipulation. À l’origine, c’est un levier marketing.)
Ou bien en nous présentant des contenus aux antipodes de nos valeurs.
Dans ce cas, c’est la colère, le choc, ou le sentiment de rejet qui motive le scroll. Ce phénomène permet aussi d’ancrer nos valeurs et notre vision du monde … par la négative. (Et participe pleinement à la polarisation de la société.)
☝🏾Fun fact, en anglais, un terme a été crée pour parler de cette tendance : le « hatescroll ».
Entre les deux, se trouve ce que j’appellerais « notre zone d’exploration ».
Un espace in fine peu exploité par les algos où l’on se confronte à de nouveaux sujets ou angles – qui restent toutefois connexes à nos intérêts premiers. (Certainement parce que cela génère moins de sensations fortes et de dopamine.)
Pourtant, c’est en s’extirpant de cette bulle de filtre régulièrement que l’on nourrit notre réflexion.
À toi de jouer ! Voici quelques idées pour t’aider 👇🏾
Réinitialise tes feed (ok, c’est peut-être trop).
Demande des recommandations à de nouvelles personnes.
Crée toi un nouveau compte dédié à l’exploration – pour déjouer ton algo.
Like / Sauvegarde des contenus qui diffèrent de tes sujets habituels – l’algo se chargera du reste.
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Si le sujet t’intéresse, je t’invite à aller piquer une tête dans cette édition de la Ploufletter qui aborde la polarisation des réseaux. (On parle notamment du documentaire Derrière nos écrans de fumée de Netflix. Tu verras, ça fait flipper.)
→ Et si tu as envie de te lancer à l’aventure de manière soft, voici un exercice pour te mettre la palme à l’étrier : comparer ton feedavec celui de tes proches. C’est d’autant plus intéressant à réaliser lorsque tu sembles partager des engagements / une base de valeurs communes avec la personne.
L’occasion parfaite pour découvrir de nouveaux comptes, plonger dans de nouvelles visions du monde et donner de l’eau à ton moulin réflexif.
3. utiliser tes conversations en commentaires pour alimenter tes idées
Un des éléments qui m’aide le plus, c’est les conversations que je peux avoir en commentaires sur les réseaux.
En vérité, c’est top.
→ Ça te permet de vraiment échanger avec les gens ; et donc de tisser des relations.
→ Bon. Et puis, on appelle ça les réseaux « sociaux ». Dans ce cas, les interactions, c’est la base.
→ Mais surtout : interagir avec les gens, c’est aussi une manière de nourrir ta créativité ; faire émerger des pistes de réflexion ; tester de nouvelles idées ou tes argumentaires ; etc.
In fine, commenter te donne l’opportunité de tester à « grande échelle » (enfin, hors de ton cercle initial) des idées.
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Un exemple : j’ai rédigé ce post suite à une conversation en commentaire avec un·e pro de l’inclusion sur le branding. (Je n’ai plus le poste d’origine en tête.)
Comme la question initiale concernait une problématique qui pouvait toucher d’autres personnes – comment systématiser l’emploi de certains termes ou de l’écriture inclusive – j’ai simplement repris la base de mes commentaires… Pour en faire un post !
Résultat des ploufs : je suis allée super vite sur la rédaction (environ 15 minutes) car la conversation m’avait permis d’esquisser un angle d’approche, une structure et une conclusion.
4. échanger avec ton audience pour t’inspirer – et mieux la comprendre
Échanger avec les personnes concernées, c’est une super façon de recueillir leurs besoins ou points de vue pour avancer ensemble.
Que ce soit par le biais :
→ De rencontres en présentiel solo ou avec la communauté
→ D’échanges en visio autour d’une boisson
→ D’emails plus ou moins longs
→ De discussions en MP
→ De commentaires
Etc.
Il existe mille façons pour ce faire !
👀
Exemple : J’ai puisé mon envie de « faire un tour du monde en lecture » pour décentrer mes imaginaires et sortir de mon prisme de lecture occidental dans une conversation avec Cathy, une nageuse (aka, une lectrice de la Ploufletter) que je cite.
Sans cet échange, je serais certainement passée à côté de plusieurs ouvrages ou penseur·ses qui m’ont aidé à alimenter la ligne édito de La piscine … Et m’adresser plus finement aux personnes qui s’interrogent – comme moi – sur leur place.
Ici, l’exercice c’est surtout de prendre le temps d’écrire tout ce qu’il te passe par la tête. (D’aucun·es appelleraient ça journaling mais ça évoque un univers trop that girl productivité glamour pour moi.)
De cette façon, toutes tes pensées sont traitées de manière horizontale – sans hiérarchisation ou auto-censure. Et, qui sait, peut-être se cache-t-il une pépite au milieu de toutes ces phrases lancées à la volée ?
PS : cet exercice retire tout enjeu d’écriture utile, corpo, ou que sais-je. Et retirer la pression de résultat peut t’aider à suspendre ton jugement – et donc à écrire plus librement.
👋🏾
Ici Apolline 🐋 Tu ressens le besoin d’être accompagné·e dans ton processus édito ? Envoie moi un message pour voir comment je peux t’aider (consultation flash ou accompagnement long).
Et si tu souhaites que je t’aide à déployer ta stratégie de contenu écrite (brand writing), rdv sur le Studio de La piscine média.
bonus : inspire toi de ce que tu as déjà écrit
Est-ce que tu te souviens de ce que tu pensais ou écrivais il y a quelques mois / années ? Moi, non. (Ou du moins, pas dans son entièreté.)
Alors, quand je sens que ma créativité crampe, je remonte le fil de mes pensées (littéralement) :
→ Je (re)lis des newsletters
→ Je fais un tour sur mes anciens posts
→ Je rouvre mes carnets ou dossiers de notes
→ J’explore mes fichiers écrits en friche sur mon ordi
Bref, je me rafraîchis la mémoire.
Et généralement, ce faisant, de nouvelles idées surgissent.
Soit parce que je ne suis plus (du tout) en accord avec mes écrits. Soit parce que j’ai trouvé de nouveaux éléments qui corroborent ma pensée. Soit parce que j’ai découvert de nouvelles sources qui permettent d’affiner ou nuancer le propos.
Tout est possible.
👀
Exemple : j’ai écrit deux éditions de la Ploufletter sur la question de la lenteur.
La première concernait surtout l’injonction à rapidement trouver sa voie et monter les échelons de sa profession. La réflexion initiale vient de ma propre expérience.
La deuxième part d’un échange avec Mya qui me raconte à la fois sa quête professionnelle – teintée de cette injonction à vite progresser – et celle personnelle – où ses questionnements touchent aussi à son développement identitaire.
Et voilà !
J'espère que ces tips t’auront aidé. Et si tu as besoin d’aide pour ton processus édito, envoie moi un message pour qu’on en parle !
Hello, ravie de t’accueillir par ici. Moi c’est Apolline 🐋.
J’aide les personnes minorisées à prendre leur place & Les entreprises à créer des environnements durable et inclusifs → Avec La piscine média et son pendant studio.
J’accompagne les solos minorisées et les marques engagées à aligner leurs valeurs à leur communication avec du coaching édito et du ghostwriting.