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Établir des routines créatives pour trouver sa voix

 
J’adore écrire – que ce soit en ligne ou hors-ligne. Une des choses que j’ai trouvé le plus difficile, c’est créer cette habitude d’écriture pour éviter de me retrouver solo devant mon clavier ou mon carnet sans savoir par quel angle prendre mon infolettre. Alors, si tu te lances dans la création de contenu, voici un retour d’expérience d’un défi créatif qui m’a pas mal aidé à trouver ma voix / mes angles. Au programme de l’immersion du jour :
 

21 jours pour ritualiser la créativité

Je fais partie de la team qui envoie son infolettre à fréquence aléatoire, certes. Mais j’ai tout de même conscience que pour pouvoir maintenir le rythme – et ma compétence – à jour, il me faut pratiquer.
Alors, voici une histoire pour commencer 👇🏾
 
Octobre 2019. Cela fait un mois que je suis en Finlande pour un échange universitaire. Après moult réflexions, des inscriptions à des cours de finance de marchée – vite annulées –, je me décide à dédier cette période à un sujet qui me passionne : l’innovation et le design thinking.
Dans la panoplie des sujets choisis, je me retrouve en cours de « Management en conduite du changement ».
Soit.
Le sujet est cool, mais reste fort abstrait pour nous qui sommes encore étudiant·es, et loin de la réalité terrain du management. Alors, pour éviter de sombrer dans la théorie pure, la prof’ accompagne son cours d’un défi concret.
Puisqu’une nouvelle habitude s’ancre en 21 jours ¹ – à peu près la durée du module ; à nous d’en choisir une à (tenter d’)ancrer dans notre quotidien sur cette temporalité. Pour s’assurer que chacun·e remplisse sa part du contrat nous devons, chaque jour, envoyer un compte-rendu de notre tentative sur la plateforme d’enseignement. Ce que nous ayons réussi – ou non – à compléter notre rituel. Et quiconque rate un jour…. fail le cours².
De mon côté, je choisis d’écrire (étonnant) dix minutes sur mon carnet³. Et me voici donc a griffonner sur mon journal dix freakin’ minutes quotidiennes ; ce pendant 21 jours. Certaines journées sont très prolifiques, et écrire ajoute de l’eau à mon moulin réflexif dont les hélices tournent à pleine vitesse – souvent au-delà du temps imparti dans ce cas. D’autres, c’est la sécheresse absolue. J’ai l’impression d’écrire du rien pendant dix minutes. (Là le ressenti est plutôt 10 heures.)
 
Malgré tout, je retiens plusieurs choses de cette expérience :
 

1. à chacun·e son moment pour créer.

Ce défi m’a aidé à identifier quel moment de la journée était le plus propice à la création. À cela, je vois plusieurs éléments sur lesquels s’interroger :
  • Es-tu plus disponible – physiquement & mentalement – le matin ou le soir ?
  • Quel est ton chronotype ? Te sens-tu plus efficace (tôt) le matin ? (Tard) Le soir ?
  • Quand es-tu le moins susceptible d’être dérangé·e ?
 
☝🏾 Si tu as du mal à répondre à la question, tu peux prendre le questionnaire à l’envers pour te demander :
  • À quel moment de la journée es-tu le moins disponible mentalement ? Physiquement ?
  • Quand es-tu le moins efficace ? (Ou bien : à quel moment ton cerveau est-il le plus dans le brouillard ?) Le matin ? Le soir ?
  • Quand es-tu le·la plus susceptible d’être dérangé·e dans ton rituel ?
 
Une fois que tu as mis le doigt sur un créneau – que ce soit cinq minutes ou une heure tout fonctionne –, go le tester et voir si cela te convient !
notion image

2. plus t’écris…. plus t’écris

C’est vraiment mécanique, mais en m’attelant à écrire quotidiennement, je me suis sentie de plus en plus à l’aise pour ce faire.
 
Aujourd’hui c’est la même chose avec la création en ligne – quelle qu’elle soit.
→ C’est écrire des commentaires puis des posts sur Linkedin qui m’a aidé à prendre mes marques sur la plateforme ;
→ C’est écrire des Ploufletter mensuelles, bimestrielles puis hebdomadaires pendant 3 ans qui m’a aidé à ritualiser mon écriture et templatiser la structure des éditions ;
→ C’est prendre le temps d’écrire une fois par semaine sur mon journal qui m’aide à garder l’écriture papier (je confesse : je n’y arrive pas toujours) ;
→ Etc.
 
Et bien suuuur que tout ce que j’écris n’est pas « publiable » – le cimetière de mes idées est immense. Mais je trie au fur et à mesure – et j’alimente ma banque à idée ou des réflexions au fur et à mesure.
 
Je dirais donc que le plus important ici est de simplement suivre ton flow pour :
  • Voir les sujets récurrents « naturels » qui portent ta création – ta zone de génie ;
  • Ceux qui, au contraire, te demandent plus d’effort, te résistent, voire te désintéressent – le trou noir de ta création ;
  • Ceux où tu aimerais te plonger mais avec lesquels tu manques encore d’assurance pour le moment – ta zone d’apprentissage.
 

3. l’habitude fluctue.

Ce serait mentir de dire que depuis 2019 j’écris en continu. En fonction de mes contraintes personnelles, de ma santé mentale, priorités, cycle, situation pro, etc. j’ai l’esprit plus ou moins disponible à écrire.
C’est normal ; et c’est ok.
On est pas des machines alors autant accepter cette humanité.
 

4. créer sa bulle pour écrire sans peur d’être lu·e.

Au-delà de la difficulté à instaurer de la régularité dans mes habitudes de création, je trouve ça extrêeeemement dur de faire porter sa voix dans l’espace public.
_On ne sait pas qui va nous lire.
_On ne sait pas comment notre propos va être reçu.
_On ne sait pas quelle perception de nous aura la personne.
_Etc.
 
Pour moi, avoir cette bulle dédiée d’écriture quotidienne – sur carnet ou papier – a permis de me détacher de cette peur d’être vue.
D’ailleurs, si aujourd’hui j’appuie sur send avant d’avoir relu de manière assez sereine au moment d’envoyer la Ploufletter, j’ai longtemps privilégié la planification de mon contenu pour m’éviter de corréler l’écriture à l’exposition sociale. (De même sur Linkedin.)
 
Alors, si tu te lances dans le grand bain de la création, je te dirais d’abord de créer ton espace safe et ton habitude.
 

5. documenter son quotidien pour y trouver de l’inspiration.

J’aime la photo minimaliste, les routines et les détails du quotidien a priori insignifiants. J’ai la croyance profonde que dans chacune de nos histoires se cache un bout d’universalité. Alors, plutôt que de partir au bout du monde en quête de sensations fortes, je milite pour que l’on documente plus nos quotidiens, nos questionnements récurrents, nos états d’âmes et nos avancées parfois impalpables.
C’est dans l’écriture (ou d'autres formats si c’est ce qui t’anime) que l’on pourra identifier ces frictions individu/collectif. Alors, let’s create !
Tout le monde a quelque chose à dire, à partager.
 
Et si tu étais à une ligne de trouver ta voix ?
 
 
👋🏾
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Et si tu souhaites que je t’aide à déployer ta stratégie de contenu écrite (brand writing), rdv sur le Studio de La piscine média.
 
 
©Juillet 2024
 

  1. Le changement c’est presque maintenant.
  1. Je ne pense pas que ça aurait vraiment été le cas, mais je n’ai pas pris le risque de tester.
  1. Oui, en plus de la page à envoyer. I didn’t think it through mais que veux-tu, on apprend de ses erreurs.
 
 

 
Site par ©Apolline 🐋, 2022 - présent
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